Télescope 350 mm
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Mise en chantier d'un nouveau télescope, prévu pour un miroir de 350 mm.
Je voulais essayer une méthode de moulage pour construire l'araignée et le support secondaire.
J'ai utilisé un contreplaqué marine de 9 mm en 7 plis pour cette partie. Plaque support du porte-oculaire qui recevra un kineoptics en 31,75 mm. Trous de 10 mm dans lesquels viendront se fixer les parties femelles des clips d'assemblage des barres serrurier. Le centre de l'araignée et le support miroir ont été moulés en choucroute de carrossier(mélange fibre de verre et résine polyester).
J'ai pris un morceaux de tube pvc pour servir de moule et y ai découpé des fentes pour placer les branches de l'araignée après les avoir découpé et plié avant de remplir le tube de choucroute.
pour le support  miroir, j'ai inclus à l'intérieur une petite pièce alu pour  servir de pivot avec un écrou nylstop vissé "nylon d'abord" sur la tige filetée de 6 mm. La rondelle alu ou prennent appuis les vis de 4mm a été collée ensuite à l'époxy.
Le morceau de verre a servi pour un test de collage sur la choucroute. et cela tient sans problème (10 kg soulevé avec trois petits plots de colle).
Détail de la fixation de l'araignée. Un peu de dessin. Préparation des pièces du tube primaire. Travail à la fraise à copier.
fraisage des assemblages à 45° Collage Deux moitiés de tube... ...qui ne feront bientôt plus qu'un.
Tube primaire assemblé : 1,950 kg . Il va s'enrichir de pas mal de renforts, goussets et supports d'attaches divers.
La cage secondaire pèse quand à elle 1,290 kg. il va falloir y rajouter le poids du miroir secondaire et du porte oculaire. 
Il y a possibilité d'alléger encore d'environ 200 gr sans problème. On devrait donc rester à peu près à ce poids en finale. Petite comparaison de taille avec le 250 mm de même fabrication. Ayant pas mal d'anneaux de bois à faire, tourillons et cercle de pivotement du tube, j'ai trouvé (un peu tard) une méthode assez facile à mettre en oeuvre (pour des bricoleurs bien équipés et expérimentés) pour une taille concentrique précise.
Après avoir tracé l'anneau, on va percer au centre à l'aide d'une scie cloche un trou de 50 à 60 mm de diamètre.
Ce premier trou conditionnant la précision des autres découpes, il peut être intéressant d'utiliser un trépan de bonne qualité. on dégrossira ensuite la découpe extérieure à l'aide d'une scie sauteuse.
Puis la découpe précise se fera à l'aide d'une défonceuse montée sous une table de scie. 
On peut aussi utiliser une ponceuse à bande montée horizontale, mais en ce cas on sera limité à une découpe précise de l'extérieur uniquement de l'anneau ce qui est suffisant pour des tourillons de dobson.
Le guidage se fait à l'aide de deux roulements(kit d'entretien de rollers) fixé sur une planche, qui elle est fixée sur la table de scie par des serres-joints.
On voit que les roulements empèchent la fraise de mordre trop et "d'attrapper" la pièce, ce qui est plus sécurisant que d'essayer de découper un cercle fixé en son centre.
Une fois l'extérieur fini, on dégrossit l'intérieur. Puis après avoir écarté les roulements (prévoir pleins de trous pour toutes sortes de tailles) on finit l'intérieur.
De même on voit que la fraise ne peut pas mordre trop dans l'anneau. Et un petit anneau, un.
Plus qu'à en faire pleins de grands.
Pour économiser le bois on peut couper des quarts d'anneaux plutôt que des anneaux complets.
Cela oblige à bosser un peu sur les asssemblages. on finit par avoir une belle collection. Petit assemblage à blanc. Avec le tube à sa place.
J'ai retaillé ma première monture fer à cheval de diamètre 80 cm pour quelques essais.
Elle servira peut-être au début de la mise en service, mais j'en referai certainement une autre quand même, que je pourrai alléger, améliorer et rabaisser par la même occasion. avec le tube pour une idée de l'encombrement général. Portrait de famille. Les travaux continuent.
J'ai pu procéder à un petit assemblage de la structure à l'aide de barres serrurier trop longues et qui seront recoupées d'une dizaine de cm lorsque j'aurai le miroir.
Les mêmes clips que sur le 250 mm servent à assembler les barres. J'ai simplifié un peu la conception de ces barres par rapport au 250 mm.
Cela m'a poussé à placer un petit gousset de renfort en alu au point de pivot des barres. On voit ici l'accrochage des barres qui ne sont pas sur le même plan et le système d'appui et de rotation du tube.
Tube primaire complet.
Des renforts on été ajoutés à l'intérieur ainsi qu'un contreplaqué fin pour fermer les ouvertures d'allégement. la cage secondaire qui pèse 950 g.
Les barres serrurier(qui perdront 10 cm) pèsent 930 g au total.
Le tube primaire seul pèse, lui, 3.330 kg
L'ensemble tourillons/cercles de rotation fait 2.260 kg.
Cela nous fait un ensemble tube optique avec tourillons de moins de 7.5 kg
l'araignée, le support, le miroir secondaire et PO font environ 600 g.
Le primaire fait 8.4 kg plus 1.5 kg de barillet et divers. On devrait donc arriver à un tube optique complet de 18 kg.
après avoir cogité sur les gains de poids possibles, j'ai fini par changer de formule et il m'a donc fallu trancher dans le vif. Après avoir revu aussi la conception de l'araignée, je suis maintenant arrivé a cette cage supérieure simplifiée. 
poids avec PO : 800 gr au lieu des 1,4 kg de la configuration précédente.
il y à de nombreuses possibilités de réglage du miroir secondaire à partir de son support, mais je pense effectuer la collimation finale à partir des fixations des branches de l'araignée.
Après quelques couches d'apprêt, "l'équatobson" perd ses couleurs au profit du blanc. petite modif du support secondaire : une petite bille derrière les vis de fixation permet de le rendre collimatable. je vais donc le laisser ainsi dans un premier temps et verrai ensuite suivant les résultats si le collimatage via les branches de l'araignée est encore nécessaire ou plus pratique. J'ai rajouté les cales d'épaisseur sous les branches de l'araignée, ce qui permettra un premier réglage de la hauteur du secondaire. Le barillet du primaire prend son allure définitive. Taille des bras dans une plaque de 12 mm d'épaisseur qui me restait d'une aventure aéronautique et les triangles proviennent plus classiquement du fond d'une poèle alu.
J'ai repris le même principe de support primaire en 8 points en couronne plus un point central qui m'a donné totale satisfaction avec le 250 mm et qui est parfait pour son adaptation géométrique à un octogone.
Le miroir sera collé sur les triangles, eux-même collés sur les barres donc pas de problème de calles et butée.
Deux points de collimation seront réglables à partir du haut du tube primaire via les tiges de commandes et donc l'oeil à l'oculaire. Les réglages sont aussi accessibles depuis l'arrière, ainsi que le troisième point si besoin est. Encore besoin de la chaise pour tenir le tube en attendant le contrepoids de 8,5 kg (miroir primaire), mais tout ceci prend forme et bonne forme.
Le total en ordre de marche avec oculaire hypérion et chercheur 8x50 devrait tenir dans les 26 kg avec berceau et la base provisoire.
Comme il est prévu un nouveau berceau et une nouvelle base lorsque j'aurai fait quelques essais préliminaires, le poids passera alors bien en dessous des 24 kg.
Le module le plus lourd à transporter (tube + miroir primaire) fera 14 kg ou 16 kg si les tourillons restent dessus, ce qui reste très facilement manipulable.
Il n'y aura pas besoin d'escabeau pour l'observation au zénith. J'ai modifié un poil mon ancienne grande chaise pour les premiers essais et une remplacante plus légère sera mise en chantier par la suite.

Ca tient dans une peugeot 206sw avec la chaise et quatre personnes(pas besoin de replier de siège).
Détails des points d'appuis triangles/barillet.
Triangle en place sur son point d'appui. Les miroirs de chez Franck Grière (Mirrosphère) sont arrivés après un passage chez Orion optics pour une aluminure Hilux, et je peux donc procéder au collage : Dépose des plots de colle aquarium sur les support de triangles du barillet. 
Au final j'ai mis des têtes de vis laitons 4 mm comme points d'appuis du miroir sur les triangles. Puis pose des triangles, réglage et maintien en position par des morceaux de scotch,  puis dépose des plots de colle sur ces triangles. On voit ici  l'étalement des plots de colle entre barillet et  triangles et entre triangles et miroir.
Vu le poids de ce miroir(8,4 kg) j'ai  eu à peine à le presser sur les triangles pour l'amener au contact des points d'appuis.
Il m'avait fallu presser plus fort pour le miroir de 250 mm.
S'il y avait un manque quelque part, il serait toujours possible de réinjecter de la colle pour combler le manque après le séchage des plots originaux.
Le collage du secondaire se passe de la même façon.
J'ai commencé par poser trois cales collées avec un minuscule point de cyanolite.
Après avoir dessiné dessus les repères qui me permettront de positionner plus facilement le miroir, je pose trois plots de colle entre les calles et place ensuite le miroir.
il faut presser le miroir contre les cales pour bien écraser les plots de colle.
Après séchage un petit mouvement sur les calles les décolle et on peut les retirer. Pose de supports provisoires pour trouver la bonne longueur des tubes serrurier.
Un petit bout de ciel clair me permet de régler sur les étoiles.
Et ce soir toute petite première lumière à travers les nuages  pour vérifier que la longueur des barres est correcte.
Il reste maintenant à valider et affiner les solutions retenues.
Voici quand même quelques premières appréciations qui ressortent d'une très brève séance :
J'observe debout sans tabouret au zénith, mais en me tenant bien droit quand même. une réfection prévue de la base me permettrat de descendre l'oculaire de cinq centimètres et améliorera un peu le confort.
Une chaise adaptée pour observer assis au zénith est en gestation.
La rotation du tube est impeccable
La rigidité des barres parait suffisante, disons à confirmer. 
Le mouvement en déclinaison est impeccable. Il y a un peu de travail à faire sur celui en ascension droite : Glissement à améliorer un poil et rattrapage d'un petit jeu du tube dans le fer à cheval et peut-être aussi dans les cercles de rotation. 
Je n'ai pas eu à rajouter de lest pour l'instant avec le chercheur monté et un oculaire Hypérion, mais il en faudra un peu quand même car le tube commence à descendre seul quand on descend sous les 30 °.
Les branches de l'araignée  génèrent des aigrettes très ordinaires malgré leur épaisseur de 2,5 mm. J'avais un peu peur qu'elles soient trop importantes mais pas de problème de ce coté.
Le réglage de la collim par l'avant est un peu dur du fait du poids du miroir. Il va falloir rajouter un petit bouton au bout des tiges de commande.
Sinon le peu que j'ai pu observer : étoiles bien ponctuelles(mais à 100x seulement pour l'instant),  le barillet et le collage n'ont pas l'air d'avoir posé de problème. 
Albireo montre ses couleurs magnifiquement, et  la double double est séparée sans problème et très proprement à 100x.
Pas de diffusion notable sur les étoiles brillantes (C'est pour cela qu'il sont là nos artisans tailleurs de verre ;-)
Je ne pourrais pas vous en dire plus, car les nuages qui m'ont permis ces dix minutes d'observation se sont bien vite refermés et il reste beaucoup de choses à confirmer.
A bientôt pour la suite.
Quelques étages de plus sur la chaise et un marche-pied pour y accéder ont été nécéssaires. La cage du secondaire avec le pare lumière. Isolation de l'arrière du miroir secondaire et de son support pour retarder l'arrivée de la buée. le pare lumière griffé et quelques renforts de pvc pour conserver la bonne forme.
Ce matériaux isolant (isolène)est très léger avec ses 3,5 mm d'épaisseur et se trouve donc chez saint-maclou.
Le patin de glissement sur lequel repose le fer à cheval est recouvert de teflon aux points de contact. Vue d'ensemble  depuis l'avant. Protection du primaire et pub ;-) Vue d'ensemble.
Après avoir repris quelques points : glissage en ascension droite jeux dans le fer à cheval. Cela à l'air de bien mieux se comporter(vérifié un peu sur vénus ce matin).
Les quelques observations fragmentées, que j'ai pu faire laissent augurer une qualité optique très sympathique et apparement pas de problèmes dus au collage du miroir.
A confirmer aussi.
Installation d'un petit ventilateur pour des essais de lutte antibuée.
Remarquez aussi la protection antibuée de l'objectif du chercheur ainsi que celle de l'oculaire de ce même chercheur. j'ai collé un petit inter sur la plaquette du connecteur de pile et noyé les connexion dans de la colle silicone.
Une première soirée d'observation plutôt médiocre ne m'a pas laissé voir de problèmes du à une veine d'air ou à des vibrations éventuelles, ceci à des grossissements de 100x et 350x.
A confirmer lors de prochaines soirées sur de meilleurs cieux.
On peut aussi voir ici la protection très élaborée du miroir secondaire pour le stockage et transport ;-) Quelques photos d'un petit passe-filtre sommaire que j'ai monté devant le PO, en profitant d'un petit renforcement du support de celui-ci. Cela permet d'avoir à disposition deux filtres au choix, ceux-ci étant montés au préalable sur un petit support amovible.
Le glissement est guidé par deux vis qui règlent aussi la dureté du mouvement en les serrant plus ou moins. 
Un graissage léger a été nécéssaire pour obtenir la fluidité désirée Prêt à observer.
Ce principe induit certainement un poil de vignettage avec les oculaire de longue focale mais rien de remarquable avec mon 24 panoptic. Le tiroir à filtre n'avait pour cause d'encombrement que deux emplacements. J'ai donc décidé suite à l'achat d'un filtre Hbeta d'améliorer un peu la chose en passant à une formule en roue.
J'ai donc monté une petite ferrure alu sur la monture du PO kineoptics qui recevra la roue.
Cette ferrure recoit donc une roue de PVC sur laquelle je peux monter quatre filtres. 
Il faut que je fasse un petit système d'index de manière à ce que les filtres tombent pile en face de l'oculaire.
Vue depuis l'avant.
Je réfléchis aussi au moyen de faire une petite protection pour éviter l'embuage des filtres. Pour l'indexage, j'ai posé une petit lame de pvc faisant ressort et introduisant un ergot (bout de vis) dans les trous percé à cet effet. 
Il m'a été suggéré un aimant qui permettait de positionner des vis montées sur la roue. 
Solution éleégante mais qui demande quelques modifs de la roue. Cela viendra peut-être... Suite à la suggestion qui m'avait été faite d'indexer à l'aide d'aimants, je me suis procuré divers aimants néodymes. 
Ces aimants sont très puissants et j'ai pu en plus de l'indexation m'en servir pour la fixation et le maintien de la roue à filtre sur le PO.
Cela me permet de mettre et retirer la roue à filtre intantanément et me permet donc de la mettre dans une poche de mon parka pour éviter l'embuage et je ne la mets en place que si besoin est. L'ensemble en place sur le PO. 
J'ai utilisé des aimants de 8 mm de diamètre pour la fixation centrale et des petits barreaux de 4 mm pour l'indexage. 
On peut se procurer ces aimants par là : http://www.supermagnete.fr/ 
Ne manquez pas de voir toutes les applications possibles dont pas mal peuvent être utile dans le domaine astro.
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